La Poésie comme Remède : Libre Entre les Murs – Le Duc Doc Des Dofs de Dakar, la poésie en 5D

Je vous présente mon nouveau concept : un livre mêlant sons en slam et poèmes pour vous raconter mon histoire. Vous découvrirez d’abord le poème, suivi des explications de l’histoire qui se cache derrière, puis le slam ! Bonne lecture, bonne écoute, et surtout, dites-moi ce que vous en pensez.

La Poésie comme Remède : Libre Entre les Murs

Dans les couloirs de l’asile, j’ai erré,
Mais ce n’était pas mon destin, me retrouver enfermé.

Les médecins perplexes, demandant pourquoi j’étais là,
Je répondais avec un sourire, libre comme l’air.

Clés en main, gardien des chambres, ironie de la vie,
Libre de sortir, alors que d’autres cherchaient l’envie.

Une aube claire, belle-famille à ma porte tôt le matin,
Pensant que je travaillais, ce serait leur refrain.

Traducteur improvisé, entre les langues et les cœurs,
Le français, l’anglais, le wolof, un pont pour les douleurs.

Ancien soldat, vétéran de l’armée lointaine,
Trouvant refuge dans des mots, des souvenirs, des chaînes.

Même un pharmacien, interné par ironie du sort,
Voyant mes livres, il savait que je n’étais pas de ce bord.

Mais au-delà de ces murs, une leçon se cache :
Même ceux qui guérissent, parfois, leur propre maladie les hante.

Les docteurs qui soignent sont des fois malades,
Comme ceux qui fabriquent les remèdes, leurs propres blessures en bandages.

Derrière les cures et les traitements, une vérité s’impose :
Il n’y a pas lieu de discrimination, dans la maladie, personne n’ose.

Chaque matin, je brisais les murs de ma prison,
Portes ouvertes, clôtures franchies, libération.

Quand vint le jour de partir, ma mère hésita,
Mais j’ai choisi ma voie, mon chemin, sans éclat.

Un taxi, une fuite, vers la liberté retrouvée,
Ma mère, au téléphone, sa voix, un soulagement gravé.

Les gens parlent, d’espoir, de résilience, de vie,
De mon passage, ma présence, dans cette folie.

Et dans l’ombre, un geste humble, une aide discrète,
Un bénévole, un créateur, une âme inquiète.

Ainsi va ma vie, entre les rimes et les tours,
Dans les histoires que je partage, entre les murs.

Avant que l’aube ne se lève sur Dakar, j’ai trouvé le courage,
D’admettre mon problème, seulement à moitié réglé, à vrai dire.
Trois fois retourné, le chemin est semé de défis et de rires,
Ces expériences m’ont forgé, et je les partage pour inspirer d’autres à sortir de l’ombre.

Le Duc Doc Des Dofs de Dakar, la poésie en 5D, Libre Entre les Murs.

– Ben Sambe, Blogueur, Chroniqueur, Webmaster et Community Manager.

À la fin de cette odyssée, je tiens à dédier ces mots à quatre femmes exceptionnelles, aux cœurs si grands et si chauds.

À Assita Diouf, une amie venue jusqu’à moi là-bas, pour me rendre visite et me soutenir dans mon combat. Ta bonté et ta pureté d’âme font de toi une force de la nature.

À Mame Dior Gueye, ma mère, une battante, une reine, je sais, pour toi, aucun mot ne suffira.

À BernyLaLingeereeSeereer, une nouvelle amie, si précieuse, pour ton ouverture d’esprit, ta bienveillance et ta positivité.

À Thiakou Diagne, elle aussi, avec son soutien indéfectible, ainsi que son sens de l’écoute, sa patience, et sa générosité sans égal, et son altruisme désintéressé.

À chacune d’entre elles, je rends hommage et je déclare : Leur soutien et leur amour sont un fardeau léger à porter.

Que leurs exemples de force et de bonté illuminent toujours mon chemin, Ces femmes, ces étoiles, dans mon univers, brillent sans fin.

Je n’oublie pas non plus mon oncle, Moussa Gueye, et mon homonyme, Adama Sambe, ainsi que ma sœur et mon frère, qui sont les derniers remparts. Tels des gardiens, ils m’empêchent de tomber dans l’abîme de ma soif de liberté.

Dans cette histoire que je partage avec vous, je vous emmène dans les couloirs d’un asile psychiatrique de Dakar. C’est là que je me suis retrouvé, bien que je sois arrivé pour une cure de désintoxication. Les médecins, intrigués par ma présence, me demandaient souvent ce que je faisais là. Mais en réalité, j’avais une certaine liberté à l’intérieur. J’avais les clés de toutes les chambres et c’était moi qui empêchais les autres de s’enfuir.

Un jour, un matin, avant même l’ouverture de l’hôpital, une personne de ma belle-famille est venue pour une consultation. C’était tellement incroyable pour eux qu’ils ont pensé que je travaillais là. Cela m’a amusé de ne rien leur dire. En plus de cela, j’agissais en tant que traducteur, aidant ceux qui ne parlaient pas anglais, et en soutenant un ancien militaire sénégalais qui avait vécu des traumatismes.

Malgré les circonstances étranges et parfois humoristiques, je suis resté et j’ai pris du bon temps. Chaque matin, je trouvais un moyen de sortir, même si cela signifiait franchir des murs et des clôtures. Et lorsque le moment est venu pour moi de partir, il semblait que ma mère, quelque part, aurait préféré que je reste un peu plus longtemps, compte tenu de tous les « dégâts » que j’avais faits.

Finalement, j’ai pris un taxi et je suis parti. Les gens ne pouvaient pas croire que j’étais parti si facilement, mais ma mère m’a rappelé au téléphone : « Tu es entré par la grande porte. Il ne faut pas sortir par la fenêtre. » Ainsi, je suis parti, laissant derrière moi des souvenirs et des histoires, et même une application web que j’ai aidé à créer pour l’hôpital, afin de gérer les ressources humaines.

Les photos que j’ai partagées avec vous illustrent ces moments uniques et surréalistes que j’ai vécus à Dakar.

Le Duc Doc Des Dofs de Dakar, la poésie en 5D, Libre Entre les Murs.

– Ben Sambe, Blogueur, Chroniqueur, Webmaster et Community Manager.
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