La région de Kaffrine est le théâtre de conflits récurrents entre agriculteurs et éleveurs, des affrontements qui, malheureusement, se soldent souvent par des pertes humaines.
En 2024, plusieurs incidents violents ont secoué cette zone. Des affrontements sanglants ont eu lieu dans le département de Malem Hodar, ainsi que dans d’autres localités de la région. Ces violences, souvent liées à la gestion des terres et des pâturages, ont entraîné des drames et des pertes tragiques.
Au mois de janvier 2025, ces tensions ont de nouveau éclaté à Koungheul, dans le département de Kaffrine. À Diounto, un agriculteur a surpris un troupeau dans son champ et a tenté de résoudre le différend en conduisant les animaux chez le chef de village pour exiger une indemnisation. Mais les bergers ont résisté, ce qui a débouché sur une violente altercation. L’agriculteur, accompagné de son ami et de son frère, a été gravement blessé par des coups de coupe-coupe. Les victimes ont été rapidement évacuées à l’hôpital régional Thierno Birahim Ndao de Kaffrine, tandis que les agresseurs ont pris la fuite.
Trois jours plus tard, un autre drame a eu lieu à Santhie Ibou Lome, dans la commune de Lour Escale. Un agriculteur, lors d’une dispute similaire, a tué un éleveur d’un coup de hache, amplifiant la violence qui déchire la région.
Face à ces violences répétées, la question de la prévention des conflits entre ces deux groupes devient cruciale. Pour y répondre, le gouverneur de Kaffrine a organisé un comité régional de développement (CRD) cette semaine, réunissant tous les acteurs concernés.
Les discussions ont abouti à la conclusion que l’application stricte du code pastoral pourrait être une solution durable. En définissant clairement les zones de pâturage et les terres agricoles, cette mesure permettrait de minimiser les tensions et les risques de nouveaux drames.